Le temps d’écrire
Une chose que j’aimerais faire plus régulièrement, c’est écrire ce Journal, et aussi écrire des Réflexions, comme je faisais entre 2014 et 2017. Je regarde beaucoup de vidéos intéressantes le soir, sur lesquelles j’aurais des commentaires à faire, mais si je ne les écrits pas dans les jours qui suivent, je les oublie. Et en général je ne prends plus de notes, car elles s’accumulent et je n’ai plus le courage de les saisir. J’ai encore un gros dossier de notes prises à Khanom que je n’ai pas saisies, et que je ne saisirai probablement jamais, car, entre temps, il y a toujours du nouveau qui me semble plus important. Si je n’ai pas la discipline d’écrire au jour le jour, c’est trop tard et c’est perdu. Cela a toujours été mon problème, et je ne m’améliore pas. Quand j’ai fait ma dissolution, il y a quelques mois, je suis tombé sur les dossiers de notes de lectures, les carnets de notes d’enseignements spirituels et les cahiers de notes de tous les séminaires et stages auxquels j’ai assisté et de toutes les activités que j’ai commencées. C’est la gloutonnerie du type 7 de l’ennéagramme. Pour moi, le temps est toujours trop limité pour réaliser matériellement tout ce que j’entreprends et que j’aimerais faire, surtout que mon travail productif se limite à 3-4 heures le matin et 1-2 heures en fin d’après-midi. Et, malgré de nombreuses tentatives, je n’ai jamais réussi à améliorer mon emploi du temps. C’est mon rythme et mon niveau de conscience ou de compétence : il faut que je m’en contente. Et même si je m’efforce de simplifier et de diminuer le nombre de mes activités, il y en a toujours encore trop. Comment trouver l’essence, la quintessence ? C’est désespérant, et comment pourrais-je trouver de la place pour une nouvelle mission de vie ? Cela a toujours été, et sera probablement toujours, mon principal problème existentiel !
Ce que je pourrais faire, c’est, au lieu d’enchaîner les activités, de faire entre elles une pause écriture. Par exemple le soir, au lieu de regarder trois vidéos, en regarder une, et écrire ce que j’en pense. Bien sûr, je peux alors me demander si ce que j’en pense est important, et à qui ou quoi cela va servir que j’écrive ces Réflexions. Un questionnement probablement stupide. Mes Réflexions vont nourrir l’inconscient collectif de l’humanité, ou de l’univers, et les quelques personnes qui vont lire mon blog, mes livres, mon Journal… Si c’est ma mission, elle se suffit à elle-même !
Même si nous vivons une période difficile, quand on lit les récits autobiographiques des périodes de guerre, beaucoup de gens ont vécu des périodes bien pires, et les ont souvent traversées avec beaucoup de courage et même une certaine sérénité, en sachant se réfugier dans le bon côté des choses… c’est encourageant !
J’ai l’impression que les écrire aide à traverser les épreuves.
Et il est important de savoir garder les bons souvenirs, car ils illuminent la vieillesse.
* Ennéagramme : système d’étude de la personnalité humaine introduit en Occident par Gurdjieff au début du 20e siècle. Il décrit neuf types de caractère dont les liens sont représentés par les côtés d’un diagramme polygonal à neuf sommets appelé ennéagramme.
31 décembre 2020, Chiang Mai